Le 1 700e anniversaire du Concile de Nicée.
Notre espérance, un remède contre la désespérance ambiante !
Chers amis,
Un événement historique est à retenir cette année : celui du 1 700e anniversaire du Concile de Nicée (aujourd’hui la ville d’Iznik en Turquie) qui s’est tenu du 20 mai au 25 juillet de l’an 325. C’est le premier concile œcuménique de la chrétienté. La personne de Jésus-Christ, deuxième Personne de la Sainte Trinité, a été et continue de faire l’objet de controverses en particulier à propos de sa nature divine. L’hérésie combattue par ce concile, l’arianisme – pensée du prêtre Arius d’Alexandrie (250-336) – concernait justement la divinité de Jésus-Christ. Pour ce prêtre, le Fils n’avait pas une égale dignité avec le Père. Le concile affirme, au contraire, que « le Fils est “consubstantiel” au Père, c’est-à-dire un seul Dieu avec lui » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 242).
On se réjouit donc que catholiques, orthodoxes et protestants professent une unité de foi à ce sujet. On se réjouit aussi que la fête de Pâques soit célébrée cette année le même jour par les trois confessions chrétiennes. Un clin d’œil de la Providence pour que théologiens et pasteurs travaillent plus ardemment sous la conduite de l’Esprit Saint en cette Année sainte afin que l’unique Église de Jésus-Christ retrouve sa pleine communion de foi. En effet, il n’y a pas trois Églises de Jésus-Christ mais une seule. Nous ne pouvons donc nous contenter d’une Église déchirée. Alors, à notre niveau, apportons déjà notre modeste pierre à l’édifice en priant pour cette pleine Unité.
Durant cette année jubilaire — et pour faire écho au Concile de Nicée au cours duquel les fondements du christianisme ont été définis —, je vous propose un petit effort : approfondir
notre foi chrétienne par la lecture, dans le Catéchisme, de la partie intitulée : La Profession de la foi. Il y est expliqué : « Lorsque nous professons notre foi, nous commençons par dire : “Je crois” ou “Nous croyons”. Avant d’exposer la foi de l’Église […] demandons-nous donc ce que signifie “croire”. La foi est la réponse de l’homme à Dieu qui se révèle et se donne à lui, en apportant en même temps une lumière surabondante à l’homme en quête du sens ultime de sa vie. » (CEC, n.26)
Cette « quête du sens ultime de sa vie » est pleinement en lien avec le thème choisi par le Pape pour cette année jubilaire : pèlerins d’espérance. Il est effectivement crucial de vivre avec cette espérance chevillée au corps. Mais qu’est-ce que l’espérance ? « L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. […] La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme ; elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes ; elle les purifie pour les ordonner au Royaume des cieux ; elle protège du découragement ; elle soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité. » (CEC nn. 1817-1818)
Cette vision de la vie va à contre-courant de celle promue par la société occidentale en proie à la désespérance, avec nombre de nos contemporains qui n’ont pas ou qui ont perdu le sens de Dieu. Ce vide laisse place à l’émergence d’idéologies mortifères pour lesquelles la vie n’est qu’une aventure biologique dénuée de sens, où l’Homme, s’érigeant alors en dieu, veut accomplir tous ses délires — wokisme, « athéisme fluide » (Cardinal Sarah) —, voire les imposer au monde par toutes sortes de moyens, dont la censure. Ce Jubilé est donc l’occasion de rendre compte au monde, sans complexe et avec enthousiasme, de notre espérance qui ne déçoit pas (cf. 1 P 3, 15 ; Rm 5, 5) car Dieu ne ment pas ! Et nous prions dans l’espérance pour que « tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 4) en croyant au Christ, notre Dieu.
Vincent Terrenoir
Image d’illustration : Le Concile de Nicée en 325
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