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Comment éliminer celui qui ne pense pas selon la pensée de ceux qui se disent « l’élite » ?

Article publié le 2 avril 2022 par Pour l'Unité dans Chronique @

Un extrait du passage de l’Évangile selon saint Jean, lu à la messe ce 2 avril 2022, nous projette dans notre monde actuel. Quel est le contexte ? Tandis que Jésus a enseigné dans le Temple de Jérusalem, les grands prêtres et les pharisiens, qui ne supportent plus son enseignement véridique et limpide, veulent le capturer pour le tuer, mais les gardes ne le font pas, impressionnés qu’ils sont par la vérité de son enseignement. Alors voici ce qu’ils disent aux gardes et ensuite à Nicodème, qui prendra la défense de Jésus :

« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? Les gardes répondirent : Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! Les pharisiens leur répliquèrent : Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits !

Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ?Ils lui répondirent : Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. » (Jn 7, 45-53, version AELF)

Il semblerait que l’Histoire se répète, ce dont nous ne doutons absolument pas car les hommes sont les mêmes depuis le commencement de l’humanité.

Nous voyons que celui qui ose s’opposer à la pensée dominante est automatiquement condamné sans même être jugé, comme l’a été Jésus qui serait aujourd’hui traité de « complotiste ». Dès lors, on comprend que dans leur volonté délibérée de tuer Jésus, un procès ne servirait à rien car ce serait encore une façon de lui permettre d’avoir un moyen de se défendre et risquer ainsi de faire éclater la vérité de son enseignement. Non, c’est impensable ! Celui qui est contre la pensée dominante est à éliminer sans autre forme de procès ! Point final ! Le pire est que cette attitude de rejet est justifiée par elle-même et n’est pas du tout considérée comme totalitaire par cette caste dirigeante, caste qui n’a aucun complexe dans sa façon ignominieuse de se comporter. Jésus a le tort de ne pas penser comme elle, donc on l’élimine. Elle seule sait ce qu’on doit penser et dire ! Cela ne vous fait penser à rien de nos jours ? 

Les gens du peuple, qui apprécient fortement l’enseignement de Jésus, sont de facto rabaissés et méprisés profondément par cette « élite » au point même de les traiter de « maudits ». Ces « maudits » sont les « sans-dents » et les « gilets-jaunes » d’aujourd’hui. Celui qui n’appartient pas à la caste dominante pense forcément faux et, à ce titre, il n’a même plus le droit d’être défendu. Il est devenu un « sous-citoyen », sorte d’esclave des temps modernes, qui ne peut prétendre bénéficier d’aucun droit, dont celui à la parole ! Pourquoi donc perdre son temps à lui faire un procès ? Cela ne vous fait penser à rien de nos jours ? 

Ceux qui prennent la défense du juste, comme Nicodème, sont rabroués car ils se sont forcément « laissé égarer ». On ne cherche pas l’argument véridique mais on impose un argumentaire fait de formules incantatoires et de mots qui visent à déconsidérer systématiquement l’opposant dans l’opinion : « complotiste », « facho », « populiste », etc. démontrant une fois encore que toute discussion ne sert à rien. Cela ne vous fait penser à rien de nos jours ? 

Il vous est laissé le soin de comprendre qui sont les grands prêtres et les pharisiens d’aujourd’hui qui se comportent de la sorte. Mais ils ont oublié, ces gens, que nous agissons avec la liberté des enfants de Dieu qui, de fait, nous rend libres ; que rien ni personne ne nous empêchera de vivre dans la vérité et la droiture ; que Dieu défendra ses enfants et que c’est lui qui aura le dernier mot face à ceux qui trompent de façon éhontée leurs semblables. Qu’ils écoutent attentivement ce que leur dit le psalmiste : « Tu [Dieu] es fidèle envers l’homme fidèle, sans reproche avec l’homme sans reproche ; envers qui est loyal, tu es loyal, tu ruses avec le pervers. » (Psaume 17, 26-27, version AELF)

Mahrien