En cette période de grande confusion tant intellectuelle que spirituelle et morale – l’esprit de Mai 68 semble planer plus que jamais sur la société dans son ensemble -, il serait bon que tout un chacun médite ces quelques passages de l’Évangile du Christ qui évoquent la conversion du pécheur.
L’enfant prodigue (Lc 15, 11-32) : il a mené une vie désordonnée et il entre en lui-même (sens de la conversion) pour se tourner vers Dieu, à savoir reconnaître son péché, et lui demander pardon (« Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi ») car il a compris que ce qu’il vivait n’était pas un chemin de vérité et de vie et menait à la mort de tout son être.
Zachée, chef des collecteurs d’impôts (Lc 19, 1-10) : Cet homme s’est repenti de son avarice et de son esprit de lucre. Il a alors décidé de faire don aux pauvres de la moitié de ses biens, et s’il a fait du tort à quelqu’un, il a décidé de lui rendre quatre fois plus.
La femme adultère (Jn 8, 3-11) : le Seigneur la sauve de la lapidation. S’il ne la condamne pas, il n’approuve pas du tout son attitude au point de lui demander d’entrer dans une véritable démarche de conversion : « Va, et désormais ne pèche plus ». Saint Jean ne nous dit pas si cette femme a fait une telle démarche.
Car oui, « Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » (Lc 15, 10) Et Dieu pardonne infiniment au pécheur quand celui-ci est repentant. Mails il convient avant tout de ne pas l’encourager à rester dans son état de vie de pécheur et de prier pour sa conversion afin qu’il puisse dire comme le psalmiste, dans le Psaume 50 :
« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.
Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé : tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé. »
Dieu bénit et soutient celui qui se repend. Que celui qui a une intelligence spirituelle comprenne.
Mahrien
Image : Le fils prodigue (par Pompeo Girolamo Batoni, 1708-1787)