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Le mot du président

Plaidoyer pour la lecture du Catéchisme afin d’approfondir et d’enraciner notre foi.

Chers amis,

En plus de se délecter de la lecture de la Parole de Dieu, comme le prophète Jérémie (cf. Jr 15, 16), il est bon de se délecter également de la lecture du Catéchisme de l’Église catholique. En effet, cet ouvrage, voulu par saint Jean-Paul II, vient éclairer et fortifier en vérité l’intelligence de notre foi. Il nous aide aussi à rendre compte de l’espérance qui nous habite (cf. 1 P. 3, 15) pour éclairer nos contemporains – catholiques ou non, qui peuvent se laisser influencer par une vision relativiste et subjectiviste de la foi.

En la matière, le danger est effectivement de trop ramener la foi à notre seule expérience et notre seul ressenti sans l’approfondir suffisamment pour l’enraciner (cf. la parabole du semeur Mt 13, 1-23). Or, puisque nous n’aimons vraiment que ce que nous connaissons bien, aimer Dieu en vérité demande de bien le connaître (cf. Ep 4, 11-16). Pour y parvenir, référons-nous à La Bible et à l’enseignement de l’Église et de la Tradition qui passent, entre autres, par ce Catéchisme.

Si la prière sous ses diverses formes est indispensable, tout comme la réception des Sacrements de l’Église, notre intelligence et notre raison ont également besoin d’être nourries par la réflexion, sinon elles risquent de dépérir, telles des plantes qui seraient baignées de soleil mais qui manqueraient d’eau. C’est un devoir pour nous-mêmes mais aussi pour ceux que nous sommes appelés à côtoyer pour les éclairer non seulement sur Dieu — tant de choses erronées sont véhiculées, ne serait-ce que sur la divinité de Jésus-Christ si souvent niée, – mais aussi sur l’Église.

À partir de ce catéchisme, le pape Benoît XVI a publié un abrégé sous forme de questions-réponses. Il s’agit d’un excellent enseignement qui en reprend l’essentiel.     

Notre Mouvement ayant pour but de faire aimer l’Église et d’en découvrir le mystère, je vous propose ci-dessous un court extrait du Catéchisme sur l’Église, Corps du Christ et Temple de l’Esprit. Parler de l’Église est important tandis que nombre de médias dénoncent les déviances de certains de ses Pasteurs, prêtres et religieux dans le but plus ou moins avoué de semer le doute et la confusion, et de provoquer le dégoût et le rejet de cette institution d’essence divine.

Origine, fondation et mission de l’Église

Pour scruter le mystère de l’Église, il convient de méditer d’abord son origine dans le dessein de la Très Sainte Trinité et sa réalisation progressive dans l’histoire. (CEC n. 758)

« Le Père éternel par la disposition absolument libre et mystérieuse de sa sagesse et de sa bonté a créé l’univers ; il a décidé d’élever les hommes à la communion de sa vie divine », à laquelle il appelle tous les hommes dans son Fils : « Tous ceux qui croient au Christ, le Père a voulu les appeler à former la sainte Église ». Cette « famille de Dieu » se constitue et se réalise graduellement au long des étapes de l’histoire humaine, selon les dispositions du Père : en effet, l’Église a été « préfigurée dès l’origine du monde ; elle a été merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance ; elle a été instituée enfin en ces temps qui sont les derniers ; elle est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit Saint et, au terme des siècles, elle sera consommée dans la gloire » (Lumen Gentium 2). (CEC n. 759)

« Le monde fut créé en vue de l’Église », disaient les chrétiens des premiers temps (…). Dieu a créé le monde en vue de la communion à sa vie divine, communion qui se réalise par la « convocation » des hommes dans le Christ, et cette « convocation », c’est l’Église. L’Église est la fin de toutes choses (…), et les vicissitudes douloureuses elles-mêmes, comme la chute des Anges et le péché de l’homme, ne furent permises par Dieu que comme occasion et moyen pour déployer toute la force de son bras, toute la mesure d’amour qu’il voulait donner au monde : « De même que la volonté de Dieu est un acte et qu’elle s’appelle le monde, ainsi son intention est le salut des hommes, et elle s’appelle l’Église (Clément d’Alexandrie). (CEC n. 760) 

Et si nous en profitions pour entreprendre la lecture du Catéchisme ?…

Vincent Terrenoir