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La P’tite revue n°2 (avril 2012)

Article publié le 20 avril 2012 par Pour l'Unité dans P'tite revue

Le mort du Président et la Chronique

Je tiens à vous remercier tout d’abord pour les très bons échos que nous avons eus à la suite de la parution du numéro 1 de La P’tite revueCertains évêques nous ont également fait part de leurs encouragements, tels que Mgr Vingt-Trois, Mgr Barbarin ou Mgr Ventura, nonce apostolique.

Je vous remercie également d’avoir répondu à notre appel pour renouveler votre cotisation. Votre engagement au sein du mouvement est précieux.

Le « pélé nocturne » du 17 mars (126e nuit de prière) était bien évidemment consacré à fêter saint Joseph. Nous avions décidé cette année de prier non seulement pour les vocations sacerdotales et religieuses mais aussi pour la famille. En effet, saint Joseph en est le protecteur et notre monde, de plus en plus sécularisé, réclame des laïcs un engagement plus important qu’auparavant (voir chronique p. 2).

L’enregistrement du témoignage de Frigide Barjot, Virginie Tellenne de son état civil, n’a pas fonctionné. Nous reproduisons avec son autorisation un extrait de son livre où elle révèle sa conversion et son engagement de foi pour Dieu et naturellement aussi pour l’Église, qui n’est autre que le Corps du Christ. Je crois qu’il est toujours utile de le rappeler.  

Il ressort de son témoignage un engagement total après avoir compris combien certaines attitudes ou moments de sa vie avaient été futiles et l’avaient éloignée de Dieu. Frigide a redécouvert l’Essentiel : Dieu dans l’intimité de son être, de son intelligence, et de son cœur. Elle souhaite transmettre cette redécouverte amoureuse, ce qui ne se fait pas toujours sans croix et sans casse surtout dans le milieu du « showbiz » et du « PAF » (paysage audiovisuel français).                                     

Vincent Terrenoir

On le dit ! – Une carte à jouer pour les chrétiens laïcs

Il y a toujours deux façons de considérer les événements ou les périodes que nous vivons : une façon négative et l’autre positive.

Avouons que la négative nous amène à du pessimisme, à un certain repli sur soi, à évoquer la nostalgie du temps passé, soit-disant meilleur. Tout compte fait, elle nous rend impuissants et nous conduit à être attentistes. La positive, au contraire, nous aide à tirer profit des difficultés pour mieux réagir dans le futur, mieux se comporter, penser et agir avec plus de justesse sous le regard de Dieu. Telle est, il me semble, cette époque de déchristianisation progressive de la société, des institutions, de la famille et des individus que nous traversons. Elle doit nous inciter à agir et réagir chacun en fonction de nos possibilités pour réveiller nos contemporains dont beaucoup sont égarés. N’ayons pas peur de le dire.

En effet, l’édifice de notre civilisation semble bien ne plus avoir que l’apparence du christianisme, à l’image de la façade d’une demeure classée qu’on garde pour rappeler la grandeur passée mais dont tout l’intérieur a été rasé. C’est un vent de folie qui pousse nombres d’hommes à s’adonner à toutes leurs fantaisies pour assouvir une soif de liberté sans Dieu. Cependant, ils tentent vainement de vivre d’absolu à partir d’idolâtries de toutes sortes car cette quête assèche le cœur, l’esprit et l’âme puisque Dieu reste le grand absent de cette recherche.

Parce que l’Église hiérarchique peine à se faire entendre pour annoncer le Christ, rédempteur du monde, nous, les chrétiens laïcs, avons une carte à jouer pour aider nos contemporains à remettre en question toutes les certitudes de leurs doutes en leur montrant le Chemin, la Vérité et la Vie.

Cette époque troublée nous offre donc une merveilleuse opportunité d’agir car notre vocation de laïc nous permet de passer là où l’Église hiérarchique est, dans les faits, interdite de séjour. Mais c’est toujours l’Église qui passe à travers nous puisque nous constituons l’Église, le Corps du Christ, par le baptême que nous avons reçu.

Le Concile Vatican II nous honore en parlant même du laïc comme l’âme du monde : « Chacun des laïcs doit être dans le monde le témoin de la résurrection et de la vie du Seigneur Jésus et signe du Dieu vivant. Tous ensemble et chacun pour sa part doivent nourrir le monde des fruits spirituels et répandre sur lui cet esprit qui anime les pauvres, les doux, les pacifiques que le Seigneur dans l’Évangile a proclamés bienheureux. En un mot “ce que l’âme est dans le corps, il faut que les chrétiens le soient dans le monde” » (Constitution dogmatique sur l’Église, Lumen gentium, les Laïcs, n°38).

Nous avons cette chance de pouvoir faire fructifier pleinement les talents que Dieu nous a donnés pour travailler à la Nouvelle évangélisation. À nous de faire preuve pour cela d’inventivité, de tact, d’intelligence, de finesse et de courage car les manières de faire sont multiples et adaptables à l’infini en fonction des situations et des personnes que nous rencontrons. Comme dit saint Paul, il faut se faire tout à tous. Surtout, il est nécessaire d’être bien conscients qu’un laïc qui parle avec conviction de Dieu dans des milieux déchristianisés ne laisse personne indifférent. C’est déjà permettre un commencement de réflexion chez les autres qui peut les amener un jour très loin sur le chemin de Dieu.

V.T.