C’est plus qu’un mot que je me permets de vous adresser dans ce 3e numéro, ce sont quatre sujets que je vous propose d’aborder.
Le pélé nocturne du 9 juin
Avec sa procession dans les rues de Paris, notre « pélé nocturne » (127e nuit) a été, une fois de plus, un moment de témoignage joyeux et intense. Le père Georges Colomb, supérieur général des Missions Étrangères de Paris (7e), nous a ouvert en grand les portes de sa chapelle.
Après l’adoration eucharistique et une remarquable méditation du père Hervé de Penfentenyo, les 500 pèlerins nocturnes avec la croix de procession, le brancard de la Vierge, les 50 bannières et les 3 prêtres, dont le père Jean-Loup Lacroix, curé de Saint-Sulpice, guidés par un léger et efficace service d’ordre de la police nationale, ont traversé divers quartiers des 7e, 6e et 5e arrondissements, agrémentés de bars et de restaurants (on l’avait fait exprès), où touristes et habitants ont pu écouter les chants et les prières de tous ces « pèlerins d’une nuit » aux visages noirs et blancs vêtus de couleurs bigarrées.
Si quelques réflexions de la foule ont pu être quelque peu acides, on aura pu remarquer combien plus de passants ont prié avec nous. En ce soir de finale du championnat de France de rugby, ces sympathiques lieux de vie nocturne ne s’attendaient pas à voir surgir cette troupe de supporters du Bon Dieu égrenant des « Ave Maria » durant son passage furtif dans les rues étroites et chantant des cantiques rythmés, soutenus par deux tam-tam rondement et rythmiquement frappés.
Et puis c’est sans complexe que nous avons battu le pavé, heureux de la joie simple des enfants d’honorer ainsi le Bon Dieu. Arrivés à l’église Saint-Sulpice, nous avons célébré la messe de la solennité du Saint-Sacrement, présidée par le père Lacroix, qui vivait cette première expérience sur le pavé parisien du « pélé nocturne ». En votre nom à tous, je le remercie chaleureusement.
Les 50 ans de Vatican II et l’Année de la foi (oct 2012 – nov 2013)
Grand événement que ces 50 ans du lancement du 2e Concile du Vatican (11 octobre 1962) et des 20 ans du Catéchisme de l’Église Catholique. Le concile mettra à l’honneur l’Église en la définissant officiellement et en rappelant sa mission universelle d’unir le genre humain dans le Christ par l’annonce de la Bonne nouvelle du salut et le service des hommes. Les laïcs aussi y seront à l’honneur car les pères du concile ont rappelé toute la place qu’ils occupent dans l’Église et, de fait, dans cette mission d’évangélisation à laquelle tous sont appelés, quel que soit leur état de vie, leurs responsabilités et leurs fonctions.
C’est pourquoi Benoît XVI a lancé l’Année de la foi et nous devons l’en remercier. Il est bien dans son rôle de pasteur qui doit nous aider à affermir notre foi. Vivons intensément cette « Année de la foi » avec lui et nos évêques. Voici ce qu’en dit le Saint-Père : « Cette année sera une occasion propice pour que tous les fidèles comprennent plus profondément que le fondement de la foi chrétienne est la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. Fondée sur la rencontre avec Jésus-Christ ressuscité, la foi pourra être redécouverte dans son intégrité et dans toute sa splendeur. De nos jours aussi, la foi est un don à redécouvrir, à cultiver et dont il faut témoigner, afin que le Seigneur accorde à chacun de nous de vivre la beauté et la joie d’être chrétien. »
Mobilisation pour la promotion de la famille naturelle
Oui, cette foi nous est indispensable pour promouvoir le modèle familial immuable et naturel : père, mère, enfant(s). Le gouvernement français souhaite introduire un changement majeur dans ce modèle en mettant sur le même plan le mariage entre deux personnes de même sexe et en permettant l’adoption d’enfants par ces mêmes personnes. Déjà le PACS préparait la voie et les mentalités à cette erreur fondamentale qui bouleversera la société si jamais la loi devait être votée.
Alors, chers amis, vous êtes invités à participer à cette mobilisation et à soutenir tous ceux qui luttent pour la promotion de la famille naturelle. Vous ne savez pas comment faire ? Nous vous proposons déjà de participer à la chaîne de prière quotidienne et au « jeûne-caritas » du vendredi, (voir la feuille jointe). N’hésitez pas à inviter votre entourage à y participer.
L’envoi aux évêques du livre sur le Père Fillère
À la fin du mois de juillet, nous avons offert aux évêques de France le livre sur le père Fillère écrit par Yves Chiron, spécialiste d’histoire religieuse : Le Père Fillère ou la passion de l’Unité, paru aux Éditions de l’Homme Nouveau (dont vous avez eu un compte–rendu dans la P’tite revue n°1). Ce prêtre, co-fondateur de notre mouvement, et passionné de Dieu et de l’Église, développe une pensée qui est d’une actualité étonnante, non seulement quant à l’intuition du concile Vatican II, mais encore sur les combats actuels face à une laïcité à la française particulièrement virulente contre l’expression de la foi sur les sujets de société. Nous avions remis au nonce apostolique ce livre, lors de la nuit de prière de décembre 2011. 50 des 115 évêques nous ont fait l’honneur de nous remercier pour cet envoi.
Vincent Terrenoir