Chers amis,
Comme si le gouvernement n’avait pas d’autres sujets plus urgents à traiter, voici que revient à l’Assemblée nationale une proposition de loi relative à la fin de vie dans ses aspects concernant l’euthanasie, le suicide assisté, l’aide à mourir ! Cet acharnement à vouloir faire mourir nos compatriotes sous de fallacieux prétextes altruistes est symptomatique d’une société en pleine décadence morale en raison de la perte de toute transcendance divine. On ne tue pas par souci d’humanité ! Il ne serait pas étonnant que de funestes considérations financières entrent en jeu également.
La position de l’Église catholique sur l’euthanasie est claire : « Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable. Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure. » (Catéchisme de l’Église catholique, nn. 2276-2277. Voir aussi les nn. 2278-2279). On ne voit pas non plus comment l’Église pourrait admettre le suicide assisté et l’aide à mourir.
Afin de préciser les dangers de cette légalisation, voici des extraits de la remarquable audition devant la commission parlementaire, le 1er avril, de Véronique Bourgninaud (Fondation Jérôme Lejeune). En moins de cinq minutes, elle a parfaitement exposé les raisons de s’opposer à une telle légalisation. Son plaidoyer est sans appel. L’intégralité de son intervention mérite d’être écoutée sur : Fondation Jérôme Lejeune, Proposition de loi relative à la fin de vie : Véronique Bourgninaud auditionnée à l’Assemblée
« […] Réveillons-nous, réveillez-vous. […] La fin de vie est d’abord une histoire de relation. Le cri du “ je veux mourir ” n’est pas une demande positive. C’est avant toute chose un cri de détresse, c’est un appel à l’aide […]. Mais l’euthanasie n’est pas un soin, ne sera jamais un soin et ne soignera ni leur solitude ni leur désespoir ni leur souffrance.
Je suis fille d’un grand tétraplégique et mère de deux enfants handicapés. Je suis une praticienne de la fragilité. Je veux vous faire connaître, parce que je la vis, la pression collective que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté mettra sur les personnes vulnérables. Elle contribuera à creuser l’écart qui les sépare des bien portants et des puissants, […] (elles) seront les victimes directes de cette nouvelle forme de discrimination sociale organisée par la loi. […]
Le facteur humain joue un rôle essentiel lorsque la thérapeutique a montré ses limites, et le sentiment de puissance qui est conféré par le sort des sciences et des techniques ne doit pas conduire à considérer la maladie, la fin de vie ou la dépendance comme un dysfonctionnement auquel la loi devrait remédier. Aucun coût médical ne peut justifier de provoquer la mort d’un patient […].
L’euthanasie est un homicide volontaire et délibéré. C’est votre responsabilité […] de vous opposer à ce projet de loi. Si l’interdit de tuer tombe, les personnes vulnérables seront directement menacées. […] (Elles) doivent être explicitement protégées par la loi. Et c’est enfin tout le regard de notre société sur la dépendance, le grand âge et sur la fin de vie qu’il faut changer. S’il y a des gens qui demandent à mourir c’est parce que nous ne sommes plus capables de leur offrir les conditions d’une fin de vie digne. […] Notre société a besoin de repères solides. Ne détruisez pas le premier d’entre eux : l’interdit de tuer. […] »
Responsables religieux de toutes confessions, nous vous en supplions : manifestez publiquement et ensemble, au nom de Dieu, Père de l’humanité, votre ferme opposition à cette loi. Nos religions sont en faveur de la vie, pas de la mort !
Vincent Terrenoir
Image d’illustration Pape François libre de droits par Günther Simmermacher de Pixabay