Le mot du président

La procession religieuse, signe visible de Celui en qui nous croyons

Chers amis,

Le Parisien, dans son édition Internet du 13 août 2017, a relaté la procession à La Courneuve (93) organisée en l’honneur de la fête de Ganesh, divinité hindoue. Et Le Parisien de décrire cette procession et de citer les propos des hindouistes, très fiers de pouvoir ainsi manifester leur culture : 

« (…) Voilà des musiciens annonçant l’arrivée du char de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, symbole de la sagesse. Derrière eux, des hommes brisent des noix de coco pour se purifier et enlever le mauvais œil. Les femmes ont revêtu leurs plus beaux saris, ce vêtement traditionnel indien aux couleurs vives. C’est la première fois, ce dimanche, que le dieu préféré des hindous se montre dans les rues de La Courneuve. “On veut le remercier pour la santé, le bonheur, la paix”, explique un jeune homme. La célébration est partie du temple de Sri Sithi Vinayagar. Des milliers de personnes sont venues de toute l’Ile-de-France. Une fierté pour la communauté : “C’est un grand honneur que la mairie nous accorde ce privilège, cela faisait des années que l’on demandait à sortir du temple, remercie Vithurgashan qui tire le char de Murugan, frère de Ganesh. Ça nous fait chaud au cœur de montrer à tout le monde notre culture” (…) ». Lire ici

J’ai de l’admiration pour ce qu’ont fait les hindouistes, et ils ont raison d’avoir agi de la sorte. Je l’ai déjà écrit dans cette « P’tite revue », et j’insiste de nouveau : l’extériorisation de notre foi hors des églises est d’autant plus nécessaire que la croyance en notre Dieu décline et que nos contemporains vont de moins en moins à l’église. Quelles chances ont-ils alors de rencontrer Jésus dans un cœur à cœur si nous n’en suscitons pas l’occasion ? La procession, acte de piété populaire, qui connaît un regain dans de nombreux endroits en France, est donc un des modes de la nouvelle évangélisation propice à faciliter cette rencontre intime avec le Christ. Elle invite le fidèle à manifester publiquement sa foi, sans esprit vindicatif mais avec une grande fierté et de l’ardeur pour aller à la rencontre du badaud, du juste et du fourbe, de l’indifférent, de l’athée, de l’impie et de l’agnostique, du libertaire et du rigoriste, du juif, du musulman, de l’hindouiste et du bouddhiste, du syncrétiste et du franc-maçon, de celui qui croit en d’autres dieux, du chrétien tiède, bref, de tout un chacun. Ce qu’a rapporté Le Parisien me donne ainsi l’occasion de revenir sur les trois processions que l’Unité a faites cette année en tant que co-organisatrice, organisatrice ou participante. 

Je remercie donc Messieurs les curés du Cœur-Eucharistique-de-Jésus et de Notre-Dame-de-La-Croix de Ménilmontant, les pères Chouanard et Palaz, d’avoir sollicité notre Mouvement pour organiser ensemble ce pèlerinage du 13 mai avec, en particulier, une procession jusqu’au sanctuaire jubilaire Notre-Dame-de-Fatima – Marie-Médiatrice dans le 19e. Que le père Aurelio, recteur, soit aussi remercié pour sa participation et son accueil. La procession aux flambeaux avec les bannières, les enfants de chœur, les chants et prières dans ce Paris populaire a été un moment très apprécié. Si un « gloire à Satan » a pu être vociféré, combien de gens, en revanche, ont respecté cette démarche en nous entendant chanter et prier, et combien les pèlerins de ces paroisses ont particulièrement apprécié cette procession.

Je remercie Mgr Chauvet, recteur de la cathédrale de N.-D. de Paris, et le père Duloisy, exorciste des diocèses d’Île-de-France, d’avoir accepté respectivement de présider ce temps de prière d’une heure sur le parvis de Notre-Dame pour notre pélé nocturne de la « Fête-Dieu », et d’avoir conduit la procession eucharistique dans le Paris festif des 5e et 6e arrondissements jusqu’à l’église Saint-Sulpice. À l’acclamation de : « Le Christ est vraiment ressuscité ! Le Christ est vivant ! Alléluia ! », des chants d’adoration et de louange, sous un soleil ardant, Jésus a béni notre capitale, ses habitants, les touristes et les travailleurs.

Enfin, je remercie Chantal, notre si dévouée bénévole, qui a entraîné avec elle des pèlerins de notre Mouvement à la procession du 15 août de Notre-Dame de Paris, portant leurs bannières cousues par des dames aux doigts de fée. Ces si belles représentations de la Vierge Marie et de nombreux saints témoignent non seulement de notre foi mais aussi de notre culture, que nous avons le devoir de transmettre. Un court reportage photos dans ce numéro évoque ces trois processions.

La rue, nos villes, nos maisons et nos campagnes sont à Dieu, encore faut-il en être convaincu. C’est tout le souhait que je formule à votre intention.

Vincent Terrenoir